mardi 23 novembre 2010

FANGA au Cabaret Sauvage, 15 avril 2010

Vu Fanga et SoulJazz Orchestra.
J’ai par la même découvert la superbe salle du cabaret sauvage. Paumé le long du canal de l’Ourcq derrière le Zenith, il s’agit là d’un très grand chapiteau évoquant celui des Vieilles Charrues. Bonne ambiance, excellent son, belles lumières : ça le fait.
Fanga est déjà bien dans le jus quand on arrive : il s’agit là d’afro beat de facture plutôt classique, mais avec un orgue en supplément, apportant des sonorités très seventies. Je débarque un peu, néophyte en matière de musique africaine. Ca ondule ton corps grave, ca bouge le pelvis et ca secoue les épaules. Les zicos se donnent à fond, le chanteur en incantateur et la section rythmique en hypnotique boucle. La guitare et la basse donne effectivement un coté roboratif à cette musique, mais j’imagine que c’est la le véhicule de la transe… si il n’y avait que ça, clairement on se ferait chier mais le saxo fait des envolés magnifiques et le piano part en belles sucettes… des sonorités rock, une énergie jazz… bref on ne se cantonne pas au dimanche au Bamako, bien loin de là… l’esprit de Fela planait sur ce chapiteau ce soir*.

On enchaine avec moins de passion et moins d’entrain avec SoulJazz Orchestra. Moins de corps, moins de puissance et moins d’énergie chez ces canadiens ; seulement habillés d’un orgue, d’une batterie et de trois saxo, il leur manque clairement quelque chose : des cordes par exemple. Bref c’est loin d’être désagréable mais trop redondant : on jette l’éponge.
Une excellente soirée néanmoins dans cette superbe salle. A refaire

* Astuce pour les chroniqueurs en herbe; cette maxime peut être réutilisée à volonté, en remplaçant le prénom de l’artiste disparu, selon le type de musique : « l’esprit de Kurt planait sur ce chapiteau ce soir », « l’esprit de Miles planait sur ce chapiteau ce soir » ou encore « l’esprit de Jeff planait sur ce chapiteau ce soir ».
Retrouvez cette astuce parmi 1001 autre dans mon livre « Comment  chroniquer un concert quand on n'a été scolarisé que sporadiquement », chez Grasset.
 

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