mardi 23 novembre 2010

GRINDERMAN à la Cité de la Musique, mardi 26 octobre 2010


C’est autre chose qui m’attend au retour au pays : Grinderman à la Cité de la Musique
On remplace l’obscure première partie par quelques mousses de bonne aloie puis allons nous placer pile poil au milieu de la salle à l’acoustique irréprochable.
Arrivée d’abord des hommes de mains aux look de clochard célestes (3 points sur le barème Inrockuptibles de la Chronique concert qui tue les ours) qui entament le Mickey Mouse du dernier album avant que le Nick Cave ne débarque sur scène pour entamer sa litanie. L’homme est particulier. Une sorte de David Bowie du caniveau, dandy trash, sport mais habillé un peu smooth pas trop transe. Il a définitivement une sacrée classe, une prestance, un charisme rayonnant alors qu’il n’est pas même beau. C’est le paradoxe, qui se ressent sur toute la musique ; c’est noisy, fouillis, bordelique, mais il y a toujours cette petite mélodie, évidente mais pas putassiere qui surnage et qui nous fait vibrer. De la même manière, cave va tantôt éructer et vociférer, tantôt susurrer d’une voix de velours (when my baby comes). Tout dans le contre temps, tout dans le chaud froid.

Ils envoient rapidement les deux titres phare du premier album, les énormes Get it On et No Pussy blues qui représentent bien ces sentiments mêlés entre violence et douceur, chaos et délicatesse.
Autour de Nick Cave on trouve un sosie de Micheal Lonsdale qui tapote les peaux, un bassiste assez pépère et Warren Ellis, alter ego barré et mal fagoté, se roulant par terre, tapotant une cymbale à contre temps, changeant de guitare comme de chemise de mauvais gout etc… bref l’organisation du bordel.

Cave se pose parfois en évangéliste habité (go tell the women), invectivant la foule de son regard froid et de ses cris enragés, pour ensuite revenir sur la scène pour se calmer. Très troublant.
Les titres du deuxième album passent mieux sur scène ; plus structuré, plus temporisé, mais pas moins rock ; bref ca fonctionne. Sans doute parce que aussi le groupe tourne peux et n’a pas de temps de roder un « spectacle » et sait rester dans cette urgence qui correspond parfaitement à ses titres. La classe.

2 commentaires:

SonicYan a dit…

j'aurais sincèrement aimé voir ce set là :o)
ça devait être ..très intéressant

Kenavo a dit…

Un groupe rare, une salle magnifique, un pur son, une énergie folle et en plus tu étais bien accompagné..bref un putain de concert !

Rock'n roll is not dead !