vendredi 24 décembre 2010

JOHN SPENCER BLUES EXPLOSION à l'Elysée Montmartre, mardi 7 decembre 2010

La fin de l’année est l’occasion de mettre les compteurs à jour ; je réalise ainsi que je n’ai jamais relaté dans ces pages le concert mi figue mi raison du groupe dont on ne sait plus si il se nomme John Spencer Blues Explosion, Blues Explosion ou JSBX. Ca se passait à l’Elysée Montmartre.


La question de la dénomination du band trouve réponse à peu près toute les trois minutes, puisque le hululeur en chef scande tout au long du concert « BLUES EXPLOSION !!!!! ». Ok.
Le group joue tout aussi serré que lors de leur dernière prestation parisienne, dans ce même Elysée Montmartre, en 2005. Ca part dans tout les sens, tout en restant cohérant, et avec un son toujours très à eux nous font voyager vers les racines du rock, le vrai. De Detroit au Mississipi, tu Texas à New York, on sent bien ou le groupe veut en venir. Seulement ca manque terriblement de structure ; ils jouent un titre pendant trente secondes, puis partent sur un autre trente autre, etc… ceci pendant une heure et demi.
De plus, je réalise que l’abus de reverb sur la voix de John Spencer tente à fatiguer un peu et ses imprécations incessantes à lasser. Peut ne suis-je tout simplement pas d’humeur ?
Grande question du jour, donc ; trop de rock n roll tue t il le rock n roll ?


Vous avez deux heures.

mercredi 8 décembre 2010

GONZALES & Double Penetration au Trianon, samedi 27 novembre 2010

Il y a dix jours, j’ai assisté avec quelques joyeux drilles au concert de Gonzales au Trianon.
Ravis de decouvrir une nouvelle salle d’un certain standing ; il s’agit là d’un ancien theatre renové, avec de très beau volumes comme dirait monsieur Machpro de Century 21 qui a vendu mon appart (sachant que lesdits volumes ne sont pas comparables avec ceux de mon 40m²). JE M’EGARE.
Bref on fait les crevard à la parisienne et laissons un paquet de pellerins grelotter dehors pour s’introduire via l’entrée « invitée » et decouvrir des hauteurs sous plafond impressionantes, un immense hall un peu vide, deux bars immenses dotés d’un personnel deficiant et surtout une grande salle de 1500 places avec des moulures magnifiques. Le cadre est assez impressionant. Votre serviteur tenant à rediger une chronique complete et coherante, voici la vue à 360° de la salle : http://www.fnacspectacles.com/static/uploads/fnacv2/flash/360/75-trianon.swf

Les presentations etant faites ; le plat de resistence : mister Gonzales attaque seul sur un piano à queue par une demi heure de piano solo ; magnifique et envoutant ses melodies intemporelle mais jamais pompeuses ni faciles (un peu comme cette chronique finalement). Sans faire le virtuose, il se ballade d’un titre à l’autre, sans transition. Comme pour s’excuser de la solenité de l’exercice, il s’amuse à reprendre Eye of the Tiger sous les hourras de la foule. Un beau moment.
Gonzo ne s’arrete pas de jouer pendant que les roadies installent deux autre pianos, plus petits et se faisant face, devant deux batteries. Un courte pause avec un extrait d’un dialogue de Stalone dans Rocky 5 ( ?!) et le groupe au complet entame avec I’m Europe, titre hypnotique issu du dernier album. La formation est originale mais fonctionne à merveille ; comme avec deux guitaristes, le piano de So called assure des parties rythmiques alors que Gonzales se charge des melodies et de quelques solos. Contrairement à d’autre formations pompeuses, la presence de deux batteries n’apporte pas de puissance mais les deux hommes (Mocky et le batteur de Housse de racket) jouent deux partitions distinctes, demultipliant les rythmes : hyper efficace.
Cela colle parfaitement aux titres de Ivory Tower et tout le monde se met à onduler frenetiquement.

Habillé d’un costard queue de pie blanc, Gonzo ne tarde pas à prendre le micro pour faire le show entre les titres ; grosse tchacthe en franglais ; impro ou music hall ? Bref l’homme nous sort de l’entertainment à l’americaine, plaisante sur la variet’ française, sur les juifs, les canadiens, sur lui-même… c’est plutot fun mais on frise par moment l’ego-trip. On vogue entre second degrés grincant et orgeuil deplacé… l’artiste lui-même ne semble pas savoir ce qu’il en est.
Peu importe ça bouge bien sur les titres, peut etre un peu trop de hip hop à mon gout ; ils le font bien mais ca frise le repetitf par moment. Ils arrivent à bien prendre du recul avec d’habituel gognolleries ; ainsi parlait zarhatoustra, une intervention absoluement sans interet d’Anaïs, un membre du public monte pour faire un funk en duo avec le maestro à quatre mains… Tout ça est bien dynamique mais manque peut etre de vraie surprise au vue du prestige du cadre. Le Gonzo fait quand même feu de tout bois ; des bongos, un Ipad et articule particulierement ses rap pour que nous autres gueux puissions comprendre les jokes…

Ca se termine sur les chapeaux de roue avec un enorme slam du canadien, enragé. Beaucoup de créativité de ce set et le tout reste coherent et plutot original. Un bon et parfois beau moment.

mardi 23 novembre 2010

AIR à la Maison des Arts de Creteil, mardi 9 novembre 2010


Avant qu'autre chose me passe entre les esgourdes, il me faut vous compter ma virée chez les zoulous, soit le concert de Air à la Maisons des Arts de Créteil, le 9 novembre.

Après avoir tourné autour du blockhaus qu'est cette Maison des Arts à la recherche de l'entrée, on arrive dans cet immense hall moche mais classe, et on se rend au bar pour lamper des Heineken et manger une salade de pate au bleue d’auvergne ou un truc proto-pouffe dans ce gout là.  Boisson interdite dans la salle donc la première partie se passera de nous dans son auditoire (quel tristesse).
Bref la grande salle du MAC (car il y a également une petite salle, c’est énorme) est une sorte d’amphithéâtre très spacieux uniquement composé de fauteuils rouges très confortables montés très à la verticale. Bref imaginez Air jouant devant le grand écran du mega multiplexe près de chez vous, vous y êtes.


Bref les deux zozos arrivent flanqués de leur batteur et entament sur une séries de titres issus du dernier album Love 2, pas degueulasse au demeurant. Le son du trio rend quelque chose de plus sec, de moins luxuriant et la basse est particulièrement mise en avant sur quelques titres un peu psyché. C’est du tout bon.  Il manque néanmoins un gazier dans le lot puisque qu’on surprend quelques boucles de percus ou de guitares par ci par là. Etrange.
Le groupe avance par phase dans sa setlist pour arriver enfin au brillant 10000Hz Legend avec mon favoris Don’t Be Light (mais Nicolas machin ne vaut pas le bassiste qui nés accompagnait en 2002 et rendait ce titre furieux), Radian et People in the City.
La salle est enthousiaste mais très polie. Ca sent le quadra en goguette. Rien de scandaleux à voir un concert de Air assis mais il est vrai que le fait que ça soit le cas de tout le monde donne une ambiance cotonneuse et plutôt sage. Non pas que la fosse soit d’habitude en fusion lors des solos de theremine des versaillais mais là on se croirait un peu au théâtre, surtout que le light show est magnifique et scotch littéralement au siège. Heureusement qu’on a eu la dose de rock n roll 10 jours plus tôt à la cité de la musique.
Après un beau passage par Highschool Lover (rare sur scène, il me semble), on repart dans des envolées planantes et très floydienne du premier album (Talisman, Kelly watch the stars etc…).


Le rappel clôture par l’inévitable scie sexy Boy (plus sage et moins défouraillé que sur d’autre prestations) puis le magique la Femme d’argent qui me fait rentrer dans un état second (à moins que ca soit le bleu d’auvergne que j’ai du mal à digérer).
Bref peu de surprise par rapport au concert du Casino de Paris du début de tournée et une ambiance un peu trop feutré mais il y a pas de mal à se faire du bien comme dirait l’autre.

Oisiveté



GRINDERMAN à la Cité de la Musique, mardi 26 octobre 2010


C’est autre chose qui m’attend au retour au pays : Grinderman à la Cité de la Musique
On remplace l’obscure première partie par quelques mousses de bonne aloie puis allons nous placer pile poil au milieu de la salle à l’acoustique irréprochable.
Arrivée d’abord des hommes de mains aux look de clochard célestes (3 points sur le barème Inrockuptibles de la Chronique concert qui tue les ours) qui entament le Mickey Mouse du dernier album avant que le Nick Cave ne débarque sur scène pour entamer sa litanie. L’homme est particulier. Une sorte de David Bowie du caniveau, dandy trash, sport mais habillé un peu smooth pas trop transe. Il a définitivement une sacrée classe, une prestance, un charisme rayonnant alors qu’il n’est pas même beau. C’est le paradoxe, qui se ressent sur toute la musique ; c’est noisy, fouillis, bordelique, mais il y a toujours cette petite mélodie, évidente mais pas putassiere qui surnage et qui nous fait vibrer. De la même manière, cave va tantôt éructer et vociférer, tantôt susurrer d’une voix de velours (when my baby comes). Tout dans le contre temps, tout dans le chaud froid.

Ils envoient rapidement les deux titres phare du premier album, les énormes Get it On et No Pussy blues qui représentent bien ces sentiments mêlés entre violence et douceur, chaos et délicatesse.
Autour de Nick Cave on trouve un sosie de Micheal Lonsdale qui tapote les peaux, un bassiste assez pépère et Warren Ellis, alter ego barré et mal fagoté, se roulant par terre, tapotant une cymbale à contre temps, changeant de guitare comme de chemise de mauvais gout etc… bref l’organisation du bordel.

Cave se pose parfois en évangéliste habité (go tell the women), invectivant la foule de son regard froid et de ses cris enragés, pour ensuite revenir sur la scène pour se calmer. Très troublant.
Les titres du deuxième album passent mieux sur scène ; plus structuré, plus temporisé, mais pas moins rock ; bref ca fonctionne. Sans doute parce que aussi le groupe tourne peux et n’a pas de temps de roder un « spectacle » et sait rester dans cette urgence qui correspond parfaitement à ses titres. La classe.

Adrien au Gibus

PHOENIX au Madison Square Garden, mercredi 20 octobre 2010

Toujours dans la grosse pomme, on avait prévu le coup d’aller faire un tour au Madison Square Garden pour se dépayser un coup et aller écouter les versaillais de Phoenix.

On est évidement très excités à l’idée de découvrir la mythique salle de new York, qui a abrités tant de concerts mythique (le live Get yer yaya’s out des Stones, par exemple) et on ne sera pas déçu ; organisation ultra efficace, on se retrouve en deux deux à nos place au milieu de la gigantesque enceinte. Clairement plus grande que Bercy, les gradins sont tout en longueurs et la moitié du terrain est transformé en fosse et l’autre moitié est en places assises. On va gouter les buds (oui, oui avec le carte d’identité cette fois) et les hot dogs pendant que la première-première-partie, Wavves vit son heure de gloire (soit ses 12 potes massés devant la scène pendant que la salle se remplie timidement. Ses derniers distillent un espèce de rock d’ado tout pourri avec un son tout pourri aussi. Next.
Next, donc Dirty Projectors. Une espèce de sous-Arcade Fire avec trois minettes qui envoient des chants lyriques un peu zarbi sur des scies musicales assommantes. Ronfl. Bud. Hot Dog. D’un autre coté ils sont petits leur hot dog, un ca fait juste.


Une fois la salle pleine comme un œuf (c’est « sold out » pour les petits frenchy ce soir), les lumières s’éteignent et Phoenix entame Liztomania dans le délire complet ; toute la salle connaît les paroles et il y a une ambiance de dingue pendant le refrain. Oui, oui moi aussi j’en revenais pas. Je pense que l’immense communauté bobo voit en Phoenix une classe et une finesse so french.
Ayant explosé aux US (et un peu partout dans le monde) avec leur dernier album Wolfgang amadeus Phoenix, c’est bien sûr surtout des extrait de cette galette qui seront joués/ Manque de bol, c’est loin d’être leur meilleur puisqu’ en chantre du c’était mieux avant, c’est surtout le premier album (United) que j’affectionne. Le gimmick de répéter ad vitam le refrain style disque rayé (« like a ride lirke a ride ho ! » /  « more more more » and so on) à tendance à me hérisser la tonsure mais bon que voulez vous il y a plus de jeunesse. Tout ça pour dire que le concert se met un poil en pilote automatique ; le groupe ne démérite pas mais il y a peu de morceau de bravoure et on frôle toujours l’énergie rock n roll sans jamais y déraper ; sans doute en bons versaillais, les Phoenix sont trop sages.
Heureusement les classiques repointent le bout de leur nez et le vieux « Funky Square dance » viens Peter la baraque et me sortir de ma demie torpeur. Ca envoi bien et les américains restent au top. J’aurais imaginés qu’ils soient enthousiastes mais sages ; en fait il y a une pure ambiance dans le  « MGS ».


Viens le break et le chanteur et les deux frangins gratteux ressurgissent au milieu de la salle autour de la console technique, assaillis par les fans qui n’en reviennent pas.  On a le droit à « Honeymoon » dans une ambiance hystérique puis à une mièvrerie couillonne, reprise française inconnue au bataillon (Johnny ?) * mais les américains y trouvent surement du charme, n’entravant rien aux paroles ineptes à l’eau de rose.



Pendant que ces trois là fendent la foule, la rythmique réchauffe la grosse scène pour que tout ce petit monde entame If i ever feel better aaaaahhh… effectivement ca va mieux ! Inévitable, incontournable mais fabuleux ce titre… et là, tout s’arrête, musique, lumière, pendant une a deux minutes, jusqu'à ce que le duo casqué de Daft Punk apparaissent sur un coté de la scène derrière leur machine et sur les écrans géant. Délire total, so french ! Après une bidouille around the world sans doute histoire de dire oui oui, c’est bien nous, ils enchainent avec Harder Better Faster Stronger d’abord syncopé puis plus fluide, jusqu’à ce que Phoenix reprennes son titre par-dessus, ce qui nous donne un putain de bootleg en live ! énorme et putain j’adore ces deux titres. C’est du très lourd…
Le concert sera clôturé par le dernier single, 1901 (le rôle de Daft Punk semblant là moins évident), évidement moins percutant mais bien, bien quant même.
Dommage pas de Everything is everything en duo comme à Carhaix, pas de Too young pour les vieux de la vieille non plus, mais un bon concert dans un cadre mythique et un final du genre inoubliable. Irrégulier, mais classe.

Lisztomania

Neuf Voeux

THE HEAVY au Music Hall de Williamsburg, lundi 18 octobre 2010

Une semaine plus tard, de l’autre coté de l’atlantique, du coté de New York ; The Heavy se produit au Music Hall de Williamsburg, dans Brooklyn.
En néophyte des sorties américaines, on fera un faux pas terrible ; on vient les mains dans les poches, soit sans papier d’identité… « No ID = No alcohol, i’m sorry buddy ». Je crois pas que l’alcoolisme nous taraude mais se faire priver de la petite mousse d’avant concert, c’est hard… j’ai beau essayer moult stratégies aux différents bar que propose la salle, rien n’y fait… Les locaux sont très polis et avenants mais aussi assez méfiants…
Bref c’est un coca cola light à la main qu’on assiste à la première partie, soit Gordon Voidwell. Vous abhorrez Bloc Party ? Vous détestez Calvin Harris ? Vous haïrez Gordon Void, avec ses deux batteurs qui font moins de barouf que ma fille avec un maracas / ses synthés suintants et ses rythme essayant de nous faire croire que les années 80, c’était bath. Alors que c’était horrible, les années 80. Il y avait Madonna, les New Kids on  the Blocks, des lunettes trop grosse et des jeans trop serrés. Ce que Gordon Void semble adorer. Et mon coca n’a plus de bulles.



Bref après avoir admiré passivement la mezzanine, le sous sol tout en canap du Music Hall de Williamsburg, sorte de Bataclan en plus classe, c’est enfin The Heavy qui déboule on stage.


Les anglais ne voyagent manifestement pas léger puisqu’ils ont fait le déplacement avec deux choristes et trois cuivres ! Cool !  Le chanteur entame très classe en costard et se dessapera au fur et à mesure des montées de température du rock très groovy de son poss… Les vocalises poussent sévère pour aller gratter sur le terrain de Chris Cornell et le groupe derrière est putain de carré. Un paquet de titres du dernier album, un public bien réactif et beaucoup d’énergie à revendre. On a le droit à juste une heure de concert, mais certaines prestations laissent moins sur sa faim que d’autre… à revoir !


Ostreiculture

ZZEBRAA l'EMB de Sannois, vendredi 8 octobre 2010

Petite promenade dans le Val d’Oise pour aller écouter DJ Zebra du coté de L’EMB de Sannois.
Ayant raté Boogers, on check les deux énergumènes de the Inspector Cluzo. Ils ne sont que deux et d’après eux les Black Keys et les White Stripes sont des fiottes, les bassistes des enculés et les trois guignoles en train de pogoter aux premiers rangs des têtes de cons. Bref rock n roll dans le son et dans l’attitude, peut être un peu trop bavard au dépend de vrais riffs qui tachent. Bref ils n’ont pas inventés le fil à couper l’eau chaude mais ne prétendent pas non plus le contraire.

Coté DJ Zebra, le groupe à géométrie variable est composé ce soir d’un DJ / VJ, d’un trompettiste, de son camarade Monty au trombone et donc Zebra à la gratte et au chant.
Ca commence très doucement avec la reprise de enjoy the silence sur un ryhtme western, très hypnotique et délétère. Ca monte ensuite doucement en puissance, suivant de près l’album Rock n Soul Radio avec des ajouts classieux, tel ce Proud Mary survitaminé au cuivre très Turner-ien. Le Let’s all chant fonctionne vraiment très bien sur scène et tout ca fini bien sur par Song 2 qui pette tout, ca marche bien. Comme d’habitude le publique local est poli mais amorphe, bref ce sont manifestement des touristes mais le mystère « Espace Michel Berger » reste entier pour moi. Une belle prestation de zebra toujours avec une grosse patate, mais un peu courte pour le coup (40 minutes). On sera là la prochaine fois, néanmoins.

Bruxelles by day

LES VIEILLES CHARRUES à Carhaix, vendredi 16 et samedi 17 juillet 2010

Poher Power ! Les Vieilles Charrues 2010 By me, myself & Phelps


Les Charrues! Un programme bien établi, une coutume irascible, que dis-je ? Des us ancestrales ; depuis la nuit des temps le même procédé :
Fin Juillet : premier émois avec les déclarations d’intention des programmateurs pour l’année suivante ; Radiohead, Neil Young, ACDC « on était à deux doigts des les avoir cette année, l’année prochaine c’est la bonne ». EUPHORIE
Mi Février : Réveil des rumeurs sur Queens Of The Stone Age et Arcade Fire sur Keramphuil. « Putain enfin du bon son aux charrues, c’est quand déjà la vente des forfait ? ». EXCITATION
Mi Mars  : Josh Homme est engagé avec Live Nation et Win Butler est allergique au froment, mais par contre Ben Harper est pas venu depuis au moins trois ans et Ghinzu passe à Brest l’avant-veille et à Rennes le surlendemain : nickel. « Bon ca fera quand même 4 ou 5 bons concerts par jour, c’est pas mal ! » ENTHOUSIASME
Fin avril : Confirmation des dernières rumeurs, avec Bon Jovi et David Hallyday. « Regarde, les Beastie Boys ont un créneau entre une date à Tokyo et une date à Sydney ; cette fois c’est la bonne ! » OPTIMISME
Début Mai: Annonce de la prog définitive, il manquait juste Babylon Circus et Orelsan. « Putain c’est scandaleux, marre d’être un gogo… c’ette année c’est sans moi, tchao les nazes, kenavo les bouzeux ! » RESIGNATION
Mi juin: « Allo ? ah ouais, t’as des pass gratos pour les charrues ? hein, il y a Octave, Lester et Jean Eudes qui viennent aussi avec leur pote fou furieux de Lorient ? Et ta cousine sera là… Bon je vais voir ce que je vais faire. Ok, j’emmène Bastien, Charles Antoni et Crazy Bill ». EVEIL
Mi Juillet: « Bon ok Diam’s c’était tout pourri mais putain on s’est bien poilé quand même ». JOIE

Bref on connaît la musique, si on veut écouter de la musique il suffit de prendre le bus 62 pour Porte de Saint Cloud ou monter dans la Wolfmobile pour aller en Flandres. Si on veut échauffer les zygomatiques, mettre l’estomac à rude épreuve et lâcher les chevaux, c’est à la croisé du 56, du 22 et du 29 que ca se passe.


VENDREDI: Do you want to hear a song… about pussy ?
Train enfilé, tante montée (hein ? ah ; tente montée, aussi), apéro sifflé, on gambade vers l’entrée du site : Graal annuel récompensant une dur année de labeur à trimer dans la morne grisitudes de nos existence pour enfin se débarrasser de nos oripeaux de vendeurs de photocopieuse et de Broker du middle office… Les Vieilles Charrues !

A la bourre pour Suprême Nique Ta Mère Département de la Seine Saint Denis, qui ont déjà entamés les hostilités.
Ca débite des conneries, ca envoi du flow, ca remix comme dise les djeunss du 9/2, ca chambre etc mais on a définitivement du mal à se raccrocher au titres connus. On cherche dans ce bordel la bande son de notre jeunesse mais on peine à la dégoter.
OUI, Didier et Bruno sont des bêtes de scène, OUI ils chauffent à blanc le public mais ça manque de flamme, d’enthousiasme, clairement ils font le taf. Bonne rigolade quant même lorsque Joey Starr s’adonne à sa blague préféré ; « punir » le manque d’enthousiasme du public en lui assenant une hérésie musicale (type Chapi Chapo), habituellement hué par le public, mi hilare mi vexé. Sauf que là on est aux Charrues, donc tout le monde reprend en cœur « Tata Yoyo », en espérant limite le featuring de Annie sur Ma Benz.
Bref après le Seine Saint Denis Style et le Passe le Oinj de Rigueur, le Back dans les baques manque clairement de la patate (mais je me suis beaucoup trop passé la version Bootleg avec Trust) et ensuite ça part sur des morceaux solos RnB chiant de Kool Shen et Caraïbéens relous de Joey Starr. On fini par jeter l’éponge. Clairement des bêtes de scène mais ca tourne trop fête à neuneu


Ø        Bar 2 pour des retrouvailles en bon et due formes, prolongées et festives puis on profite de certains avantages données… et on commence à tanguer

On est fin chaud pour du rock et puis du roll, si tenté est qu’on soit prêt à pas le prendre trop au sérieux. Berf là c’est Grall et c’est Airborne. Quel est le programme ? Poils, sueur, binouse et éructation. « On s’en tape » qu’ils ont l’air de nous dire ? Okay, on s’en tape, on ne fait pas les fines bouches, on s’en branle que c’est gars reprennent les albums de ACDC juste en changeant l’ordre et les titres des chansons, à la mimique prêt (le bassiste bouge en coups du lapin répétés exactement comme le frangin Young) ; le rock poilu sur Keramphuil est suffisamment rare pour bouder notre plaisir, donc on fonce dans le tas. Sur scène ca se pose pas trop de questions ; ca envoi les copeaux « Do you want to hear a song… about pussy ? » sans dec ? M’a l’air chaud bouillant ce chanteur, à monter tout en haut de la structure, tel un Elvis pendant un concert de DJ Shadow dans le parc de Saint Cloud, pour aller taper son solo à 10 mètres de haut. On se prend pas trop le glaire sur la qualité des compos ou la finesse des accords ; on se défoule, et putain que c’est bon.
On ressort de là pas forcement grandi mais un peu lessivé, pendant le set de Mika sur Glenmore. Soit le meilleur moment pour aller chiquer et s’envoyer une belle plâtrée de Tartiflette. Cool.

Ø        Bar 2 parce que faut le digérer cette fucking tartiflette avant d’aller slammer sinon accident drame croix rouge pas beau vilain

Le temps de récupérer quelques ouailles à droite à gauche et on fonce sur Black Box Revelation. J’avais bien envie de les voir ces petits gars là, un bon parie pour les Charrues, juste deux gars à peine connus sur Kerouac.
Le batteur est clairement enthousiaste, habille bien la guitare de son collègue. Lui, envoie des scies bluesy et chante bien. Mais ca ne prend pas vraiment. Les riffs sont éculés (Sarko, éculé !!) et la voix pas vraiment enthousiasmante. Clairement le duo guitare batterie est un exercice scénique ultra difficile, surtout sur une grande scène et n’est pas Jack White (ni Remi bricka) qui veux.
On tient là plus les Black keys du pauvre que les nouveau White Stripes, malgré une évidente bonne volonté. Next.



Ø        Bar 2 histoire de se demander si on s’est pas fait arnaqué au stand de bière bretonne ; sainte colombe ou pas sainte colombe ?

Là il est temps de lâcher les chiens et de filer sur Vitalic. Ma camarade, qui viens de m’expliquer qu’elle avait une sérieuse baisse de tension et qu’elle prévoyait de rentrer au camping, est prise d’une clubbingite aigu et fend la foule tel un bulldozer (mais de petite taille) pour arriver sur le ciment de Glenmore dans la foule surexcitée. Incroyable ; c’est nettement plus vilain que sur Airborne et on prend des coups dans tout les sens. Sur scène ça tabasse comme on aime à cette heure ci ; on avait peur que Vitalic ne réussisse pas sur leGlenmore sa perf de 2005 sur Grall mais pas de problème ; ça monte, ca explose, ca redescend. Les corps se frottent, se cognent, ondulent, les pichets volent. C’est Nawak total. Je ne suis pas concentré, j’essaye de me maintenir sur mes deux jambes, poussé vers la droite par la foule et vers la gauche par un sens de l’équilibre rendu plus qu’approximatif par les substances houblonné ingurgitées depuis maintenant plus de 7 heures (ça passe vite !).
On fini par s’extirper du marasme par l’avant et à toucher les barrière ; l’avais je jamais fait? Bref c’est un peu l’œil du cyclone, le « calme » au milieu de la tempête. Les décibels décapent le cérumen à la truelle rouillée et ça c’est bon. Clap de fin.
Il reste de la binouse sur les baraques à frite devant la sortie ! 4 heure du mat, j’ai des frissons et ça fini gaiement au camping, quand même très fatigué (moi, pas le camping. Jamais, le camping).

SAMEDI: Est-ce que tu veux faire le sexe avec moi ?
Certaines choses sont immuables aux Vielles Charrues, comme la baignade du samedi matin. Il y a encore quelques années, nous avions le sentiment fort d’appartenir à cette caste restreinte et privilégiée ; celle qui sait qu’il suffit de heller le garde barrière « -je vais à la pistoche –Ok » pour franchir le sphynx et accéder au rubicon en toute quietude. Même plus secret de polichinelle depuis deux ans, aujourd’hui les conneries c’est fini : ¾ d’heure d’attente avec le colombin qui veut forcer la sortie du calfouette pour enfin avoir le plaisir de la douche chaude et surtout du bain à bulle à rallonge. Même pas de gognollerie dans le toboggan.
Bref pour continuer sur les petites habitudes, place de la mairie ; plus authentique moins foufou mais tout autant de punkachiens qu’aux abords de la gare. Les ricards nous mettent d’aplomb et nous voila chaud patate pour remettre le couvert.

Après moult détours, on arrive enfin devant Midlake parmi le public clairsemé. C’est cool, tranquille, c’est du coton, c’est de la ouate (what ?). Je connaissais un peu, pas trop, je m’attendais à ça, c’est texans hippies à 4 grattes sur scène, pas bien excités. Mais je n’arrive pas à rentrer dedans, retrouvailles de potes +  soleil + musique mou du zgeg clairement ca prend pas. Je mets les voiles.


Ø        Bar 2. Combien ? 2 ! ah !

Vu le programme rachitique, on décide d’honorer, une fois n’est pas coutume, le tremplin jeune charrues en allant découvrir les metalleux de Guns Of Brixton. Joli nom et posture scénique un peu froide. Du métal instrumentale (avec le beugleur qui n’intervient que dans les trente dernières seconde). Habillé de nouar (comme les blousons du même nom), les djeunss bretons s’en sortent bien mais on du mal à susciter l’enthousiasme chez les 5 péquins qui comatent devant la scène (l’ultra majorité de leur congénères étant en train de chanter du Talking Head avec Gaetan Roussel en se roulant gaiement des patins). Faut dire qu’une pale copie du « again » de Archive joué par des batcaves de Loudeac inconnus au bataillon sorti des frontiere du Ponan (ou du Leon, que sais-je, qu’est ce que ces noms à la con anyway ?). Bref ca se laisse écouter et on se réveil doucement de la torpeur Midlakienne.

Ø        Bar 2 complètement. Ah t’es là machin, comment va truc ? attention ta greluche me vomi sur les birkenstocks. Merci.

La torpeur revient avec la prestation de Fanfarlo, mais nous l’acceptons cette fois. Je comprends la comparaison avec Arcade Fire, avec la trompette de Calexico en plus. Les mêmes hurluberlus, un peu moins foufous, s’échangent des instruments douteux et envoie des mélopées plaisantes un tantinet romantiques. C’est bien. Ils ont des tronches de cakes de l’espace (ce come back de la moustache m’a tuer) mais sont bons, le chanteur est bien. Bref un bon moment musical. Ca change ! mais


Ø        Bar 2. kikiva à Indochine ? Tout le monde ? ah merde… bon ok on va essayer histoire de dire i hate myself and i wanna die

Bref de bref dix de der, oui c’est bien Indochine que l’on va voir sur la grande Scène. On reste à distance quand même.
Gros show, les énormes écrans (trois de plus que les deux de la structure) envoi un mélange de fans surexcités, d’imagerie sur la mort et sur le sexe, mais pas trop moche quant même. Sur scène Sirkis trimballe sa voie de fausset avec enthousiasme, nul doute qu’il est content d’être là. Moi, moins.
Le public est à fond, reprend étonnamment presque toutes les paroles par cœur, petits et grands sont content. Musicalement c’est à mi chemin entre Placebo et Mylene Farmer. Sincèrement rien d’insupportable et d’ailleurs le son est bon mais je ne réussi pas à départir de mes esgourdes ces paroles d’une bêtise abyssale…. « Est-ce que tu veux faire le sex avec moi », scandé par le chanteur pseudo androgyne et repris sur les écrans géant. C’est bon nico, on à plus six ans, tu sais.
Comme prévu je décolle avec quelques blasés, laissant 75% de mes potes-grands enfants sur place. Ils en reviendront honteux mais contents.

C’est donc pour voir les ligériens ahuris de Sexy Sushi qu’on trace la route. Retard. 2 Many DJ’s dans la sono. Mais c’est de la bonne, vous voulez pas nous laisser ça plutôt ?! les excités finissent par arriver. C’est du grand n’importe quoi.
Musicalement ca frôle les pâquerette avec un beat (la plupart du temps martial) sur lequel une jeune fille énervée scande des insanités ou des stupidités. On accroche une bonne demie heure, amusé. Plein de nanas montent sur scène, la chanteuse en embrasse quelques une. Elle change ensuite ses thuyas massacrés comme des guitares avec deux grands gays qui se dessapent, se dandinent et se huilent le corps. « petit Pédé je veux t’embrasser, petit pédé laisse moi te sucer ». CQFD. Un inquiétant encagoulé monte sur la structure et pointe un pistolet sur nous, la chanteuse balance un torrent incessant d’insultes puis un slow mièvre, avant de déclarer « on est Indochine » et de jouer Canary Bay.
Marrant mais lassant, on jette l’éponge et c’est la bonne heure pour les sacro saintes Patates au lard («we want some patates au lard ! »), la Garenne étant désertée pour la tête d’affiche du jour (du web end ?).


Ø        bar 2. What’s up now, que reste il comme cartouches ?

Dans cette prog’ maigrelette, je mise un peu sur Phoenix. Souvent mous sur scène, j’espère que les versaillais sauront sortir leur ritournelles de leur ornière pour en faire les brulots rock dont ils sont épisodiquement capables.
Le public est hyper nombreux et hyper présent. Clairement une erreur de les avoir mis sur Kerouac, c’est blindé et on joue méchamment des coude ne serais ce que pour arriver un poil en face de la scène.


L’heure est à la promo puisque le dernier album cartonne. Pas de bol, ce sont surtout les deux premiers, peux joués, qui sont sympas. Le trip des deux derniers albums de répéter ad vitam les refrains (« more more more » / « hopeless hopeless hopeless » bref j’arrête là vous avez compris le principe bref j’arrête là vous avez compris le principe bref j’arrête là vous avec compris le principe) me gonfle un peu à la longue et fait que les titres de Phoenix sont redondants.
Bref un set correct, certes, mais très propre, trop propre. Ils finissent sur une très bon Funky Squaredance sur lequel ils poussent enfin les décibels.
Départ, la foule se dirige vers les rades, ce qui fait de la place. Rappel quand même, avec un très beau « Everything is everything » juste voix / guitare puis le dansant et rendu rock pour la scène « If i ever feel better » que j’affectionne particulièrement. La sauce retombera sur le récent dernier titre. Thomas Mars imite Sirkis et tombe dans la facilité (excusable) en s’enroulant dans le Gwenn a dhu, gimmick qui fait grimper au rideau les locaux à tous les coups. Sympa mais propret.


Ø        Bar 2. ca sent la fin. Il te reste des tickets ? comment ça, on paye en liquide ici ?

Dernières Cartouches et Gojira sur la grande scène. Je sais que c’est pas mon rayon mais j’ai pas envie de m’endormir idiot alors on va jeter un coup d’œil à la grande messe métal ; et évidement ça envoi le pâté. Mais moins que ce que je craignais. Finalement à part la double pédale de la grosse caisse (j’abhorre cet artifice grotesque) et la voix d’outre tombe qui va bien, c’est pas si vilain que ça, même après un concert des mignons Phoenix. Respect en tout cas aux orgas d’avoir eu les bollocks de mettre Gojira en clôture du samedi sur la grande scène. Comme le prévoyait le groupe le jour même dans les pages du Telegramme, beaucoup de monde se casse en courant. On fini nous même par plier les gaules.
On zap Boys Noize, déjà subi aux Trans de Rennes il y a peu, pour se finir au stand kro puis camping pour débriefer de cette édition quelque peu… insuffisante.

Clairement la moins bonne édition que j’ai faite sur le plan musicale ; pas de réel bon concert et même mon top 5 ne reflète pas vraiment l’inanité de la prog :
1/ Airborne
2/ Vitalic
3/ Fanfarlo
4/ Phoenix
5/ Midlake

On va arrêter de se poser les mauvaises questions ; va-t-on revenir ? oui bien sur putain, il y a qu’ici qu’un gazier essaye de te vendre des graines de carotte pendant qu’un autre se sert d’une canette comme d’un appas à meuf, il n’y a qu’ici qu’on entend brailler à tue tête « ferme les yeux pour l’ejac faciale » au petit dej, il y a qu’ici qu’on s’envoie du sifflard et de la tome du cru entre deux ricard sur une petite place ensoleillé, il y a qu’ici qu’on peut entendre « putain d’enculer de parisien ! pire que les rennais ! mais toi, je t’aime bien ! », bref entre autre centaines de boufonneries hilarantes à toutes heures du jour et de la nuit.
Et c’est ni les flamand rougeots ni Jeanpolochon qui vont réussir à nous exploser comme ça.