mercredi 20 juin 2012

PAUL WELLER au Bataclan, mercredi 13 juin 2012

Telle la Belle dans son Bois, ce « blog »  etait dormant depuis maintenant trop longtemps. Devant l’opprobe general suscité par ce silence dont je vous epargnerais les motivations (travail, famille… patrie ?), je saisis mon plus beau clavier pour relater le concert du ModFather himself, j’ai nommé Paul Weller.

Une bonne douzaine d’années (ça fait mal rien qu’en le disant) après avoir assisté au concert de l’anglais dans ce même Bataclan, c’est donc une soirée en forme de Madeleine de Proust qui nous attend… souvent une fausse bonne idée que le trip revival (cf Deep Purple ou Lou Reed, j’en passe et des plus frippé)  mais ayant vaguement suivi la disco recente de Weller, on sait qu’il a de beaux restes, le bougre.

Bref il se pointe avec son crew sans même que le public ait été chauffé par une premiere partie et entame son set par de nombreux titre de son dernier album, Sonik Kicks. C’est lent, voir même poisseux ; On pouvait craindre les travers pop de Weller mais c’est dans des joutes de larsen et autres chevauchées-psychedeliques-pour-les-nuls qu’il nous emmène. Après une demi-heure de concert, pas un seul titre qui nous parle et le public reste de marbre. On peut sauver un raggae planant et un duo avec une charmante vocaliste du lot, mais on est circonspect. Carrement. Le public est assez eparse et les vieux quadras attendent du Jam et les jeunes quadras esperait sans doute du Style Council (rho les cons !). Nenni.
Le crew met les voiles pour un bon quart d’heure de pause.
J’en profite d’ailleurs là, maintenant, pour me rendre compte que la boulangère m’a mis une religieuse alors que j’avais expressement demandé un eclair au café. N’importe quoi.
Bref.

C’est armé de meilleur intentions et ayant troqué sont costard cravate contre un tshirt style decontract au coin du feu, man, que l’Homme reviens. Et là ; set accoustique, soit 4 guitares et une basse et là commencent enfin les choses serieuses ; You do something to me et surtout All i wanna do is be with you qui renvoi votre serviteur et son comparse dans les arcanes de leur memoire, à une epoque ou se lever le matin pour gagner sa croute ou accessoirement torcher un lardon etait un concept abscon (voir juste –con).
Le crew reprend l’electricité et les instruments qui vont avec (là je parle de guitare et non de voltmètre) pour continuer dans la veine de leur best of savoureux. Les quadra se reveillent de la torpeurs et le bar se vide enfin ; Stanley Road, foot of the mountain , Wake up the nation ou echoes roud the sun galvanise le public et semble transporter le groupe. Sono enfin d’aplomb, gratteux aux doigts de fée et Weller retrouve le sourire… on y est enfin ! Après un nouvel aller et retour qui nous gratifie enfin de reprise des Jam (perso la tambouille early 80’s c’est pas ma came, gros) le groupe se retire à priori definitivement. Les roadies font signe qu’il est temps d’aller se jeter des lagers derriere la cravatte, les lumières se rallument… mais Weller et son groupe, comme poussés par une envie de bien faire, reviennent juste nous assener Changin Man rageur et digne, la classe du patron comme dirait l’autre.

Bref après un demarrage fastidieux, Paulo nous a etalé toute sa classe de pur dandy anglais et nous a fait comprendre qu’on peut encore lacher les chiens un certain age passé… en fin pas trop quand même, hein, parce qu’avec de la Cristaline dans une main et la cigarette electronique dans l’autre, on lui aurait lancé des canettes il y a douze ans.



Next Step: Pearl Jam @ Arras (han!)