vendredi 24 décembre 2010

JOHN SPENCER BLUES EXPLOSION à l'Elysée Montmartre, mardi 7 decembre 2010

La fin de l’année est l’occasion de mettre les compteurs à jour ; je réalise ainsi que je n’ai jamais relaté dans ces pages le concert mi figue mi raison du groupe dont on ne sait plus si il se nomme John Spencer Blues Explosion, Blues Explosion ou JSBX. Ca se passait à l’Elysée Montmartre.


La question de la dénomination du band trouve réponse à peu près toute les trois minutes, puisque le hululeur en chef scande tout au long du concert « BLUES EXPLOSION !!!!! ». Ok.
Le group joue tout aussi serré que lors de leur dernière prestation parisienne, dans ce même Elysée Montmartre, en 2005. Ca part dans tout les sens, tout en restant cohérant, et avec un son toujours très à eux nous font voyager vers les racines du rock, le vrai. De Detroit au Mississipi, tu Texas à New York, on sent bien ou le groupe veut en venir. Seulement ca manque terriblement de structure ; ils jouent un titre pendant trente secondes, puis partent sur un autre trente autre, etc… ceci pendant une heure et demi.
De plus, je réalise que l’abus de reverb sur la voix de John Spencer tente à fatiguer un peu et ses imprécations incessantes à lasser. Peut ne suis-je tout simplement pas d’humeur ?
Grande question du jour, donc ; trop de rock n roll tue t il le rock n roll ?


Vous avez deux heures.

mercredi 8 décembre 2010

GONZALES & Double Penetration au Trianon, samedi 27 novembre 2010

Il y a dix jours, j’ai assisté avec quelques joyeux drilles au concert de Gonzales au Trianon.
Ravis de decouvrir une nouvelle salle d’un certain standing ; il s’agit là d’un ancien theatre renové, avec de très beau volumes comme dirait monsieur Machpro de Century 21 qui a vendu mon appart (sachant que lesdits volumes ne sont pas comparables avec ceux de mon 40m²). JE M’EGARE.
Bref on fait les crevard à la parisienne et laissons un paquet de pellerins grelotter dehors pour s’introduire via l’entrée « invitée » et decouvrir des hauteurs sous plafond impressionantes, un immense hall un peu vide, deux bars immenses dotés d’un personnel deficiant et surtout une grande salle de 1500 places avec des moulures magnifiques. Le cadre est assez impressionant. Votre serviteur tenant à rediger une chronique complete et coherante, voici la vue à 360° de la salle : http://www.fnacspectacles.com/static/uploads/fnacv2/flash/360/75-trianon.swf

Les presentations etant faites ; le plat de resistence : mister Gonzales attaque seul sur un piano à queue par une demi heure de piano solo ; magnifique et envoutant ses melodies intemporelle mais jamais pompeuses ni faciles (un peu comme cette chronique finalement). Sans faire le virtuose, il se ballade d’un titre à l’autre, sans transition. Comme pour s’excuser de la solenité de l’exercice, il s’amuse à reprendre Eye of the Tiger sous les hourras de la foule. Un beau moment.
Gonzo ne s’arrete pas de jouer pendant que les roadies installent deux autre pianos, plus petits et se faisant face, devant deux batteries. Un courte pause avec un extrait d’un dialogue de Stalone dans Rocky 5 ( ?!) et le groupe au complet entame avec I’m Europe, titre hypnotique issu du dernier album. La formation est originale mais fonctionne à merveille ; comme avec deux guitaristes, le piano de So called assure des parties rythmiques alors que Gonzales se charge des melodies et de quelques solos. Contrairement à d’autre formations pompeuses, la presence de deux batteries n’apporte pas de puissance mais les deux hommes (Mocky et le batteur de Housse de racket) jouent deux partitions distinctes, demultipliant les rythmes : hyper efficace.
Cela colle parfaitement aux titres de Ivory Tower et tout le monde se met à onduler frenetiquement.

Habillé d’un costard queue de pie blanc, Gonzo ne tarde pas à prendre le micro pour faire le show entre les titres ; grosse tchacthe en franglais ; impro ou music hall ? Bref l’homme nous sort de l’entertainment à l’americaine, plaisante sur la variet’ française, sur les juifs, les canadiens, sur lui-même… c’est plutot fun mais on frise par moment l’ego-trip. On vogue entre second degrés grincant et orgeuil deplacé… l’artiste lui-même ne semble pas savoir ce qu’il en est.
Peu importe ça bouge bien sur les titres, peut etre un peu trop de hip hop à mon gout ; ils le font bien mais ca frise le repetitf par moment. Ils arrivent à bien prendre du recul avec d’habituel gognolleries ; ainsi parlait zarhatoustra, une intervention absoluement sans interet d’Anaïs, un membre du public monte pour faire un funk en duo avec le maestro à quatre mains… Tout ça est bien dynamique mais manque peut etre de vraie surprise au vue du prestige du cadre. Le Gonzo fait quand même feu de tout bois ; des bongos, un Ipad et articule particulierement ses rap pour que nous autres gueux puissions comprendre les jokes…

Ca se termine sur les chapeaux de roue avec un enorme slam du canadien, enragé. Beaucoup de créativité de ce set et le tout reste coherent et plutot original. Un bon et parfois beau moment.