mercredi 27 juillet 2011

THE STROKES au Zenith de Paris, mercredi 20 juillet 2011

Mercredi 20 juillet, abords du Zénith de Paris, 20h.
Pas la grande forme. Ce concert ne se présente pas sous les meilleurs hospices ; j’ai encore dans les pates les trois jours de pluie carhaisienne, très difficile de s’en remettre cette année. Je n’ai écouté qu’une seule fois le dernier album du groupe du soir, peu convaincu par le virage eighties entam. Après s’être enfilé un kebab craignosss sur le boulevard, on se rend compte qu’il nous reste à peine de quoi nous payer une bière pour deux dans les travées d’un zénith plein comme un œuf de djeunsss venus en Satelis et en MP3, celui avec le système de stabilisation au feu. Histoire de se mettre dans le bain, on jette une oreille à la première partie pas convaincante, The Cribs.

Bref pas la forme olympique que devrait mériter un concert des Strokes.
Et puis viens l’heure de l’entrée du groupe sur scène et ça envoi le bousin d’entrée : New York City Cop, suivi de Alone together, comme ça, in your face genre Salut c’est nous les Strokes, peut être que vous connaissez quelques titres à nous on est passés à la radio et puis on en a casé dans des pubs ou des gens marchent dans le désert pendant que d’autre se couchent sous leur couette bien chaude. Tu voisLe son est complètement énorme, voir même un peu trop. Mais bon, quand même. Mais fort. Mais bon.


Casablancas communique pas mal avec le public, beaucoup dans le sarcasme, mais il n’est pas le Liam Gallagher mutique qu’on le suspectait d’être.
Tout est très en place, malgré quelques pains, ca tourne plutôt bien. Le batteur ne fait pas des acrobaties non plus mais c’est correct, et Albert Harmond à l’air de vachement moins s’emmerder avec son crew qu’en solo.
Les titres les plus nerveux sont évidement les meilleurs et ceux qui provoquent des mouvements de foules les plus imposants. La fosse est en fusion, et je suis étonné par l’enthousiasme suscité par le groupe ; chaque titre est accueilli par des hourras et la fille derrière moi manque de s’évanouir dans un gemissement douteux à chaque fois que le chanteur bredouille trois mots de français (genre « merci Francfort ! ich liebe dich ! ah non, merde… »).

Bref après un début tonitruant (non je n’ai pas fait de paris pour placer ce mot dans cette chronique), je prends un coup de bambou et les titres ralentissent et s’engluent un peu dans une pop passe partout. Le public en redemande mais moi je m’affaisse sur moi-même. Pas terrible, donc, ce dernier album.
Après cet intermède catatonique presque fatale à votre bien aimé serviteur, le groupe repart sur ses titres hargneux (oui bon, c’est pas Slayer non plus)  et jouissif avec une paire de claque genre mornifle aller / retour que sont Juice box (mais que cette chanson est grandiose, je crois qu’elle seule fait mon bonheur pour cette soirée) et Last Night. Je revis, la foule ne démord pas ; le groupe envoi quelques pains (surtout le gratteux chevelu) mais que c’est bonnard !

Après la pause convenue, on repart sur du lourd pour clôturer ce petit set, avec Hard To Explain et surtout un furieux Take it or leave it, craché par Casablancas avec plus de conviction qu’on aurait pu en espérer.
Tout le monde décampe la dessus, see you les gars. On pourrait être frustrés par les 75 minutes pétantes de concerts, mais vu mon état et la durée des titres, ça me suffit amplement. Un bon concert, indeed.

Setlist : New York City Cops / Alone, Together / Reptilia / Machu Picchu / The Modern Age / Is This It / Under Cover of Darkness /  What Ever Happened? / Life Is Simple in the Moonlight / Someday / You Only Live Once / You're So Right / Under Control / Gratisfaction / Juicebox  / Last Nite // Automatic Stop / Hard to Explain / Take It Or Leave It

Next time : DJ Zebra @ Le divan du monde

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