lundi 27 août 2012

ROCK EN SEINE à Saint Cloud, samedi 25 aout 2012

Après une paire d’année eloigné de la prairie clodoaldienne ( ?!), je fais enfin mon retour au grand meeeting des hipsters en goguette ; Rock en Seine.

Premiere surprise, le site s’est etalé et c’est dès l’entrée qu’on rencontre des stands bariolés vendant leur came n’ayant pas grand-chose à voir ni avec le Rock ni avec la Seine d’ailleurs. La troisième scène  a reculé et on retrouve des animations et de la pub dans tout les sens, rendant l’agencement du site quelques peu moins ouvert qu’il ne l’etait avant.

Après avoir élu notre nouveau QG au bar Metal (qui, bizarement, est en bois et contre-plaqué), on migre vers la grande scène pour aller y admirer Deus.
Sur le coup depuis maintenant une bonne vingtaine d’années, les flamands n’ont jamais reussis a depasser leur role de second couteau de festivals alors que leur discographie regorge de tresors plus ou moins cachés.


Ce concert nous le prouvera une fois de plus, ils meritent mieux qu’une programmation en fin d’après midi ou dans une petite salle. Debuté sur l’excellente The Architect, le concert sera un bon melange des epoques, avec toutefois une majorité de  titres des deux derniers albums.
Tout le groupe est bien en forme malgrè les visages revelants un passé mouvementé et des debardeurs pas très haut de Seine – friendly.
Comme dirait la maxime, le temps passe vite quand c’est la classe sur scène et après le sophistiqué Instant Street et le grandiloquent Keep You Close, le groupe cloture sur l’incroyable Suds n Soda ; titre rageur qui part en vrille sans jamais devisser, avec ses chœurs et son violon lancinant et repetitif… un titre essentiel qui prend tout son sens sur scène, accessoirement melangé au refrain de Sabotage des Beastie Boys. Une raison de plus de regretter de  ne pas voir ce groupe aux avant posts, le soleil et la durée du concert (50 minutes) n’ayant pas aidés a profiter pleinement de la prestation.

Retour au Bar Metal pour retrouver des habitués de ce type de festivités et on repart pour la petite scène, qui semble avoir été placée tant bien que mal, sur un terrain en pente et le le long d’un mur d’enceinte. Ca ne participe pas vraiment à la qualité du son de Bass Drum of Death (ce nom !) mais, rencontrant a nouveau des têtes connus, je n’irais pas en profiter. Je prefere aux decibels des reprises de Nirvana les calories d’une crèpe Jambon fromage plate comme une limande, pour la modique somme de 7e (5 000 francs comme aurait dit mon grand père). Fichtre.


La suite se passe sur la scène de l’Industrie (?) avec les reimois de The Bewitched Hands. Ayant beneficié d’une hype assez meritée il y a deux ans, le groupe avait beaucoup tourné pour soutenir son premier et sympathique album, mais jamais dans des territoirs ou je posais mon paquetage. On se rencontre enfin et le groupe s’en sort plutot bien. J’apprecie particulierement ces formations avec plusieurs chanteurs, artifice permettant de faire varier les tonalités des morceaux. Ici une femme, un homme, et un fausset mal degrossis. Le tout est assez gentillet, plutot naif mais rejouissant. Ca joue bien dans le genre orchestre joyeux, style mangeons du fromage de brebis en buvant du jus de pissenlit, les friends.  Si tenté que c'ets un genre. En soit.


Le gros défaut de Bewitched Hands et que Arcade Fire existe ;  le style est beaucoup trop calqué sur celui des grand frères canadiens sans evidement arriver à leur fulgurance et leur grace sur scène. Et malheureusement Beirut, Midlake  j’en passe et des hipsters sont déjà passé par là. Bref bon concert, à défaut d’être original.

On passe tout de suite en face sur la scène de la cascade acceuillir Eagles Of Death Metal. Jesse Hughes debarque l’œil goguenard, accompagné de sa team de rockers un peu elimé par les années et les rades sordides de Sunset Bouveard. Ca envoi le steack  d’entrée mais on sera rapidement lassés par le mauvais son de la scène, ou en tout cas de notre position devant celle-ci. J’en viendrais même à mettre les honnis bouchons d’oreille, habituellement plus abhorrés qu’arborés. Big Up Raymond Devos.


Outre ce problème auditif, ca tourne pas mal en rond sur scène, on n’a pas inventé la corde à tourner le vent et la maitrise des instruments n’est pas complète. De plus, le denommé « Boots Electric » arrete pas de jacter genre « big up les girls, big up les boys on est trop content d’etre dans le place avec le crew de Le Mouv’ dans les coulisses c’est trop le fun blah blah blah » c’est un peu interminable. Déçu. J’avais un bien meilleur souvenir de leur prestation en 2009.

Comme en 2009, on ecourte egalement le spectacle pour eviter la marée humaine qui se deplacera vers The Blacks Keys.
C’est raté ; on est stoppé dans notre progression vers la grande scène au niveau de la tour son ; un mur infranchissable composé uniquement de camarades ayant beneficié de traitements à base d’hormones de croissance ; bref, on y voit  aussi bien que dans le cul d’une vache en pleine nuit. Note que je n’ai jamais essayé. Extrapolons.
Le groupe, car le duo est desormais accompagné d’un synthé et d’une basse (sacrilège !), tourne vraiment bien et tout le monde est très en place.
En articulant  leur repertoir autour de tous leurs albums, le groupe demontre non seulement l’incroyable regularité de leurs compositions mais aussi leur evolution bien maligne. En passant de duo puriste du blues crasseux qui tache à chancres de la vulgarisation du gros son, il semblent avoir tout compris. Leurs deux derniers albums (Brothers et El Camino) arrivent a proposer des titres hypers efficaces et le groupe devient radio-mical sans jamais vendre son popotin a la facilité.
Ca sembble donc logique que dans ces conditions les publicistes et les producteurs de ciné leur ai jetés le grapin dessus, tout comme les miliers de festivaliers devant nous.

Le point d’orgue est atteint lors du titre Little Black Submarines, sur lequel le chanteur se presente seul armé d’une magnifique National Style O pour entamer sa complainte… la voix magnifique de Auerbache et son jeu delicat reussi à plonger l’asstistance dans un moment d’intimité delicat, comme  si on se trouvait dans une MJC de banlieue avec un feu de camp dans un coin… ou un truc comme ça. Le titre revire soudaint vers un deluge sonore hyper agencé avec le reste du groupe. Ca claque. effectivement ces mecs ont tout compris.
Le concert se clot sur les titres les plus percutants des trois derniers albums ; Tighten up (presque soul), Lonely Boy (qu’on a pas fini d’entendre) et I Got Mine, le titre à la croisé des chemin du blues craspec et des arrangements classieux, qui les a fait passer voici quelques années de l’ombre à la lumière.
Autre chose que la prestation au Bataclan mais d’une efficacité magnifique. On regrettera quand même les gros problèmes de son, mettant une sourdine sur beaucoup de titre, problème probablement empiré par notre position le long de la tour son et par le vent. Assez frustrant.

Après un retour au bar metal, l’equipe composé de femmes très enceinte et d’estomacs bien fragile m’annonce que Mark Lanegan ça sera pour la prochaine fois. On est pas non plus a block pour les gros beats qui tachent de Agoria. Rideau.


Plus vraiment de surprises à ce Rock en Seine ; une programmation impec (en tout cas ce samedi), un site magnifique peuplés de parigos top branchouilles et pas trop enervés. On connaît les nombreux defauts de ce rassemblement, qu’il faut accepter à sa juste valeur ; un beau plateau rock n roll à 30 minutes de la maison.
See you next year.

Next step ; We Love Green festival ( ?)

1 commentaire:

IMF a dit…

A lire : http://www.huffingtonpost.fr/2012/08/26/chemise-a-carreaux-et-sho_n_1830950.html?utm_hp_ref=france