mardi 10 juillet 2012

JACK WHITE à l'Olympia, mardi 3 juillet 2012

A l’annonce de la separation des White Stripes, on etait finalement peu inquiet de ce que pourrait nous offrir Jack White dans l’avenir; l’homme etant très productif au sein de plusieurs formations, on pouvait rester optimiste quant à la qualité de ces productions futures.
L’ayant vu plusieurs fois sur scène, avec lesdits Whte Stripes (dont un concert eblouissant au zenith en 2004) et les Raconteurs, on savait aussi que ses concerts etaient souvent des grands moments…

Quelques semaines après la sortie de son excellent premier album sous son propre nom (Jack White, pour ceux qui en sont déjà à somnoler devant leur ecran à la lecture de cette pompeuse introduction), on se rend donc confiants à L’Olympia.
Après une premiere partie assomante (First Aid Kit), on attrape quelques mousses au bar de l’Olympia, entre Izia, Jean Louis Aubert et Lou Doillon (bref le gratin du rock made in Frankreich hum) avant d’aller s’installer dans nos fauteuil sur le balcon… comment comment comment ? un ongle incarné mal traité empecherait il votre serviteur d’aller se meler à la plèbe suintante dans la fosse ? A moins que ça ne soit son age canonique qui l’empeche de dodeliner de la tête debout plus d’une heure? Nenni, il n'y avait juste plus de places en bas. Bref on est presque comme au cinoche lorsque le rockeur deboule sur scène en costume bleu ciel, accompagné de son groupe exclusivement feminin (qui alterne avec un groupe d’hommes selon les soirs).
Et boum, ça entame directement avec Dead Leaves on Dirty ground, soit, oui, le meilleur titre des Bandes Blanches. On est donc tout de suite plongé dans le vif du sujet, sans round d’observation. Le groupe tourne bien, le guitariste etant soutenu par une violoncelliste, une violoniste, une pianiste, une guitar steel et une batteuse, cette derniere etant autrement plus energique que l’ex demi sœur de son leader…

La suite sera un heureux melange des titres solo de White, deWhite Stripes ainsi que quelques titres des Raconteurs et des Dead Weathers. Bref que du bon. L’homme represente bien la musique americaine sur scène ; tantot rock, un peu roll, des pointes de country (chiantes, il faut l’avouer) et surtout pas mal de puissance dans les compos. Ce n’est pas deux ou trois coups de mous qui nous decouragent en milieu de set. Le piano est très present, ce qui apporte une touche melodique qui manquait par moment à son groupe historique.
Les titres sont egalement etirés, ce qui tranche avec les brulots sporadiques du zenith en 2004 et 2005. L’homme est enigmatique, lardé de fard blanc sur le visage, passant d’un instrument à l’autre avec autant de facilité et de rapidité. On sent la franchise et le bonheur communicatif, pas le genre à passer relever les compteurs (hum la place etait quant même à 40 boules).

Le rappel sera evidement dantesque ; le stratospherique Same Boy you’ve always known (white stripes), le tubesque Steady as she goes (raconteurs), I’m slowly turning into you et l’evident Seven Nation army, dont on a presque oublié son statut de titre rock tant il a été usé dans les pubs, les films, les nightclubs et les tribunes de foot… certes, c’est loin d’etre son meilleur titre mais c’est peut etre son plus efficace et naturellement celui qui fait le plus réagir les foules.

L’equipe en avait encore largement sous le pied (11 albums en à peine plus d’années…) mais les meilleures choses ont une fin et c’est comblés qu’on quitte l’enceinte parisienne.

Setlist : 1.Dead Leaves and the Dirty Ground (The White Stripes) / Sixteen Saltines / Love Interruption / Hotel Yorba (The White Stripes) / You Know That I Know (Hank Williams cover) / I Guess I Should Go to Sleep / Two Against One (Danger Mouse cover) / Weep Themselves to Sleep / Hypocritical Kiss / Hip (Eponymous) Poor Boy  / Top Yourself (The Raconteurs) / Ball and Biscuit (The White Stripes ) / Freedom At 21 / Take Me With You When You Go  / Cannon (The White Stripes) / My Doorbell (The White Stripes) / Blue Blood Blues (The Dead Weather) // The Same Boy You've Always Known (The White Stripes) / Steady, As She Goes (The Raconteurs) / I'm Slowly Turning Into You (The White Stripes) / Seven Nation Army (The White Stripes)


Next step : Les. Vieilles.Charrues. Indeed.

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